Date: 26/02/2024
Le Secrétaire général de l'Organisation de Coopération islamique (OCI), M. Hissein Brahim Taha, a présenté aujourd'hui, lundi 26 février 2024, au nom de l'OCI, une plaidoirie devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye. Il y a passé en revue les crimes commis par Israël, puissance occupante, contre le peuple palestinien, en particulier sa guerre contre la bande de Gaza, et a également souligné qu'Israël continue d'appliquer sa politique d'apartheid à l'encontre des Palestiniens.
A l’entame de sa plaidoirie, le Secrétaire général a informé les juges que l'Organisation de Coopération islamique (OCI) est une organisation intergouvernementale composée de 57 États, représentant la voix collective du monde musulman, qui a été créée à la suite de l'incendie de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem en 1969, et que l'un des objectifs de sa charte est de soutenir le droit du peuple palestinien à établir son État souverain avec Jérusalem comme capitale.
Le Secrétaire général a mis en garde dans sa plaidoirie, prononcée avec une équipe de conseillers juridiques, contre les conséquences de la guerre menée par l'occupant israélien dans la bande de Gaza, exprimant la condamnation par l'Organisation de cette agression, qui dure depuis plus de cinq mois et qui a fait des milliers de victimes, constituant une occasion de commettre des crimes de guerre à grande échelle et un risque de génocide.
Le Secrétaire général a également exprimé sa ferme condamnation des crimes commis par Israël et les colons en Cisjordanie et dans la ville sainte de Jérusalem, ainsi que du refus d'Israël, la puissance occupante, de mettre fin à son occupation illégale des terres palestiniennes et aux multiples violations du droit international. Ces violations entraînent, a-t-il expliqué, la poursuite de cette occupation, regrettant l'incapacité du Conseil de sécurité à mettre en œuvre le droit international pour en finir avec ce cycle de violence et rendre justice au peuple palestinien.
Dans sa plaidoirie devant la CIJ, le Secrétaire général a souligné qu'une paix juste, durable et globale fondée sur la solution à deux États est le seul moyen d'assurer la sécurité et la stabilité de tous les peuples de la région et de les protéger contre les cycles de violence et de guerre, appelant tous les pays à cesser d'exporter vers les autorités d'occupation des armes et des munitions utilisées par l'armée et les colons contre le peuple palestinien.
Le Secrétaire général a lancé un appel à la Cour internationale de justice pour qu'elle condamne la colonisation accélérée de Jérusalem-Est et les attaques israéliennes contre les lieux saints islamiques et chrétiens de cette ville en exprimant l'espoir que l'avis juridique qui sera émis par la Cour rappellera le devoir impératif d'Israël de mettre fin à l'occupation des terres palestiniennes.
Le Secrétaire général a donné la parole à la Conseillère juridique de l'OCI, Mme Chemelier Gendreau, pour qu'elle présente la plaidoirie de l'OCI concernant les conséquences juridiques des politiques et pratiques d'Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.
Les auditions orales et écrites menées par la CIJ font suite à une précédente demande faite par l'Assemblée générale des Nations unies en 2022 à la CIJ d'émettre un avis consultatif sur l'occupation israélienne des terres palestiniennes et ses conséquences juridiques.