Date: 12/07/2023
L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) se félicite de l’adoption par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies de la Résolution sur la « Lutte contre la haine religieuse constituant une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence », en tant qu’étape cruciale sur la voie du renforcement des efforts collectifs et de la détermination à rejeter la profanation des livres saints et l’intolérance religieuse.
La Résolution a été adoptée lors du débat d’urgence instauré à l’occasion de la 53ème session du Conseil des droits de l’homme suite à une demande formulée par le groupe des pays de l’OCI à Genève en réponse à une série d’actes provocateurs de profanation d’exemplaires du Saint Coran dans certains pays européens et autres.
Elle condamne les récents actes publics et prémédités de profanation du Saint Coran et souligne l’impératif de demander des comptes aux auteurs de ces actes de haine religieuse, conformément aux obligations des États découlant du droit international en matière de droits de l’homme.
Elle invite également le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et toutes les procédures spéciales concernées à s’élever contre l’incitation à la haine religieuse, de même qu’elle demande au Conseil des droits de l’homme d’identifier les causes et les manifestations de la haine religieuse et de mettre en évidence les lacunes existantes dans les lois, les politiques, les pratiques et l’application de la loi qui empêchent la prévention et la persécution des actes publics et prémédités, et de proposer des mesures visant à contrer les actes de haine religieuse qui entravent la pleine jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Aussi, la Résolution encourage-t-elle les États à adopter des lois et des politiques nationales destinées à prévenir et à contrecarrer les actes et les appels à la haine religieuse.
L’OCI a toujours exhorté la Communauté internationale à s’attaquer résolument aux incidents récurrents de profanation de livres saints, à la montée de la xénophobie, de l’islamophobie, du racisme, des discriminations fondées sur la religion ou la croyance, des discours de haine et de l’incitation à la violence.
Elle a appelé à la condamnation et au rejet des actes islamophobes odieux qui constituent une incitation à la haine, à l’exclusion et au racisme et qui compromettent clairement l’harmonie interreligieuse, le dialogue et la coexistence pacifique des diverses communautés, soulignant que ces actes prémédités ne peuvent être acceptés sous aucune justification ni confondus avec l’exercice du droit à la liberté d’expression ou d’opinion.
L’OCI est fermement persuadée que l’adoption de cette Résolution historique par le Conseil des droits de l’homme inaugurera une nouvelle ère en termes de dialogue et d’efforts collectifs visant à enrayer les manifestations de haine religieuse et l’incitation à la violence.
En ces moments difficiles, il convient d’urgence de resserrer les rangs pour défendre les valeurs de tolérance et de coexistence pacifique entre les peuples et les civilisations.
Suite à l’adoption de la Résolution, le Secrétaire général de l’OCI, S.E. M. Hissein Brahim Taha, a félicité tous les États qui ont parrainé le projet de résolution, ainsi que ceux qui l’ont soutenu.
Il a également rendu hommage au Royaume d’Arabie Saoudite, Président en exercice de la Conférence islamique au Sommet et du Comité exécutif de l’OCI, pour son engagement et son initiative en faveur de la convocation d’une réunion extraordinaire du Comité exécutif sur cette question, qui a débouché sur un débat fructueux au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
Il a réitéré l’appel de l’OCI à la Communauté internationale pour qu’elle s’oppose fermement aux manifestations de discrimination et d’intolérance et à l’incitation à la haine, et pour être unie dans la défense des valeurs de tolérance et de coexistence pacifique entre les peuples et les civilisations.
Il a, en conclusion, exhorté la Communauté internationale à veiller à la mise en œuvre et au suivi de la présente Résolution adoptée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.