Date: 16/04/2020
Le Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), Dr Yousef bin Ahmed Al-Othaimeen a souligné que la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19) menace tous les êtres humains sans distinction d’emplacement, de couleur, de sexe ni de croyances, relevantque les incidences de la maladie qui a ravagé l’économie mondiale et divers domaines sociaux se sont étendues également aux modes de pratique des rites religieux.
Telle est la conclusion dégagée lors du deuxième symposium medico-jurisprudentielle, tenu par l’Académie internationale du Fiqh islamique, issue de l’Organisation de la Coopération Islamique, sur le thème : « La propagation de la pandémie du nouveau coronavirus – COVID-19 », ce jeudi 16 avril 2020, par visioconférence. Un aréopage de médecins et d’experts légistes ont participé au symposium et discuté des dispositions relatives à la pandémie et, tout particulièrement, en prévision du mois saint de Ramadan, désormais imminent.
Al-Othaimeen a ajouté que ce symposium intervient en temps opportun pour une harmonisation des approches des chercheurs et des experts dans les domaines de la médecine et de la jurisprudence concernant la propagation de pandémie, de manière à parvenir à une position cohérente propre à concourir au renforcement des actions menées par les décideurs dans les Etats membres pour enrayer la propagation du fléau et en minimiser les méfaits.
L’une des finalités de la Charia, a-t-il précisé, réside dans l’auto-immunisation, en tant que l’un des cinq devoirs à accomplir pour se protéger contre un ennemi invisible, que toutes les couches de la société sont tenues de combattre. Il a souligné que les participants au symposium sont confrontés à une immense responsabilité à la fois jurisprudentielle et humanitaire, qui consiste à identifier les dispositions charaïques à observer en matière de lutte contre ce fléau, à sensibiliser la population à sa gravité et à préciser les permissions et les exigences proposées par les études de la jurisprudence en temps de calamité, outre le devoir d’inciter l’ensemble de la collectivité à se conformer aux mesures préventives prises par les gouvernements pour endiguer à cette pandémie.
Il convient de rappeler que le symposium de l’Académie internationale du Fiqh islamique se tient dans la foulée de la réunion d’urgence du Comité de pilotage de l’OCI sur la santé consacrée à la pandémie du nouveau coronavirus, qui avait appelé les Ulémas et les prédicateurs à assumer pleinement leur rôle, en exhortant les musulmans à se conformer auxpréceptes applicables aux rites prônés par la sublime religion islamique, à l’instar de l’hygiène et de l’observance des mesures préventives exigées pour la protection contre la maladie.
Le symposium a discuté, au cours de la réunion virtuelle, des dispositions d’isolement des patients affectés et des porteurs potentiels du virus et de leur séparation de leurs familles, et de distanciation sociale, outre les préceptes applicables aux rites et, tout particulièrement, les prières collectives, la prière du vendredi et le carême de Ramadan, ainsi que les règles d’hygiène individuelle et de précaution nécessaires, notamment le respect des consignes sanitaires données par les autorités compétentes.