Date: 18/05/2018
L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a appelé à la création d’urgence d’une commission internationale indépendante d’experts chargée d’enquêter sur les crimes et les massacres commis par les forces israéliennes contre des manifestants non armés dans la bande de Gaza.
Son Excellence le Secrétaire général de l’OCI, le Dr. Yousef A. Al-Othaimeen a exigé l’ouverture d’une enquête internationale sur le crime odieux qui a coûté la vie à plus de 60 martyrs et fait environ trois mille blessés, affirmant qu’il s’agissait là d’une requête urgente et équitable, et que ses conclusions permettraient de demander des comptes à l'agresseur et de le sanctionner, ce qui impliquerait nécessairement la garantie d’une protection internationale au peuple palestinien face aux violations continues par Israël du droit international.
Dans un discours adressé à la septième session extraordinaire de la Conférence islamique au Sommet consacrée aux graves développements survenus en Palestine, le Secrétaire général a rejeté de manière catégorique l’ouverture, le 14 mai courant, par les États-Unis de son ambassade à Al-Qods, et l’a considéré comme étant illégal et n’emporte pas constitution d’une sûreté réelle, ni ne revêtira une quelconque légitimité.
Al-Othaimeen a ajouté que l’Oummah islamique s’attend à une véritable réaction des pays islamiques et qu’elle place d’énormes espoirs sur ce sommet et les positions et les mesures pratiques et efficaces qui y seront prises en vue de mettre un terme à cette agression ouverte d’Israël contre le peuple palestinien sans défense.
Il a, d’autre part, souligné l’importance de la solution à deux Etats sur la base des référentiels internationaux, y compris l'initiative de paix arabe, appelant les acteurs internationaux influents à adhérer au parrainage d’un processus politique multilatéral, selon un calendrier ponctuel, afin de mettre fin à l’occupation israélienne et de permettre au peuple palestinien de recouvrir ses droits.
Le Secrétaire général s’est félicité des positions de soutien des pays islamiques à Al-Qods, citant notamment la République de Turquie, qui a accueilli cette session extraordinaire de la Conférence islamique au Sommet et le Royaume d’Arabie Saoudite qui a baptisé le Sommet arabe de Dhahran de « Sommet d’Al-Qods » et appelé à la convocation d’une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères arabes au Caire, en plus du Royaume hachémite de Jordanie, du Royaume du Maroc, de la République arabe d'Égypte, de l’État du Koweït et des États membres de l’OCI pour les efforts qu’ils déploient au service de la cause palestinienne.
La Session extraordinaire de la Conférence islamique au Sommet a été ouverte par une allocution de Son Excellence le Président de la République de Turquie, M. Recep Tayyip Erdogan, dans lequel il a remercié les dirigeants islamiques pour avoir répondu à son appel et venu assister au sommet et souhaité qu’il soit de bon augure pour les Palestiniens. Le Président Erdogan a, en outre, affirmé que toute attaque contre Al-Qods est une attaque contre toute l’humanité et que les Palestiniens ne sont pas seuls, réitérant que la cause d’Al-Qods est celle de tous les musulmans. Il a également considéré la date du 14 mai comme un véritable déshonneur qui frappe l’humanité tout entière.
Pour sa part, Sa Majesté le Roi Abdallah II de Jordanie a prononcé un discours dans lequel il a souligné que la région ne saurait jouir d’une paix globale, en l’absence d’un règlement de la cause palestinienne et qu’il est impératif pour les pays arabes et islamiques de prendre des mesures d’urgence pour soutenir la résistance palestinienne et contrer les tentatives de judaïsation de la ville d’Al-Qods. Prenant la parole, le Premier ministre de l’Etat de Palestine, Rami Hamdallah a affirmé qu’il ne pourrait y avoir de paix, ni de stabilité sans la paix à Al-Qods et que le transfert par les Etats-Unis de son ambassade à Al-Qods et la reconnaissance de cette ville comme la prétendue capitale d’Israël, constituent un acte d’agression contre l’Oummah islamique et un défi au droit international, de même qu’ils sont venus encourager Israël et ses pratiques destructrices, et saper toutes possibilités d’une solution pacifique.
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