Date: 13/12/2017
La session extraordinaire de la Conférence islamique au Sommet, tenue à Istanbul, le 13 décembre 2017, a appelé les États-Unis d’Amérique à annuler sa décision de reconnaître Al-Qods comme capitale d’Israël et proclamé sa condamnation et son rejet de la résolution et de la décision relatives au transfert de l’Ambassade américaine à Al-Qods.
Dans son communiqué final, le Sommet a imputé à l’Administration américaine l’entière responsabilité des répercussions résultant de la non-annulation de cette annonce illégale, et l’a considérée comme étant une déclaration explicite de l’Administration américaine de son retrait comme parrain et intermédiaire du processus de paix, de même qu’une récompense à Israël pour avoir nié les accords et défié la légitimité internationale.
Il a, d’autre part, appelé les Etats membres de l’OCI à donner effet aux restrictions politiques et économiques sur les pays, les responsables, les parlements, les entreprises et les personnes qui reconnaissent l’annexion par Israël de la ville sainte d’Al-Qods ou approuvent toute mesure visant à perpétuer la colonisation israélienne du territoire palestinien occupé.
Dans un appel à l’internationalisation de la protection de la paix, le Communiqué final du Sommet a exhorté les acteurs internationaux à parrainer un processus politique multilatérale visant à lancer un processus de paix crédible sous les auspices internationaux avec pour finalité d’instaurer la paix sur la base de la solution à deux Etats.
Dans un discours adressé à cette occasion, le Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique, Dr. Yousef A. Al-Othaimeen, a déclaré que ce Sommet extraordinaire constitue une preuve inéluctable du caractère central de la cause palestinienne et d’Al-Qods pour la Oummah islamique dans son ensemble, d’autant plus qu’il se tient après que la sacralité et l’identité arabe de la ville d’Al-Qods Al-Charif ont été atteintes, en raison de la décision unilatérale faite par l’Administration américaine.
Al-Othaimeen a affirmé que l’Organisation rejette et condamne cette démarche américaine qui constitue une violation du droit international, de la Charte des Nations unies et des résolutions onusiennes pertinentes, et un facteur de déstabilisation des relations internationales, de même qu’elle incarne une sortie du consensus international sur le statut politique, juridique et historique de la ville sainte d’Al-Qods.
L’OCI a appelé à une action conjointe arabe et islamique, à l’échelle internationale et régionale et à la mobilisation de tous les moyens diplomatiques disponibles pour faire face à ces mesures et contrer la décision unilatérale américaine, qui a été rejetée par la plupart des pays du monde.
Le Secrétaire général a souligné qu’au vu des tentatives actuelles de saper la légitimité internationale, l’Organisation juge qu’il est urgent plus que jamais de reconnaître l’État de Palestine et appelle une nouvelle fois les États du monde entier, qui ne l’ont pas encore fait, à la reconnaître, en signe de contribution à la consolidation de la paix sur la base de la vision d’une solution à deux Etats, d’engagement sincère en faveur de la justice et du respect et de l’application des résolutions de la légitimité internationale.
Intervenant lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, le Secrétaire général de l’OCI a invité la Communauté internationale à soutenir les efforts de la réconciliation palestinienne et à habiliter le Gouvernement de consensus palestinien à exercer son rôle, à honorer ses engagements vis-à-vis du peuple palestinien et à reconstruire la Bande de Gaza, se félicitant des étapes positives franchies sur la voie de la réconciliation nationale palestinienne.
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